Trois jeunes loups passent parfois devant ma maison, le soir ou la nuit, en silence. À force de les observer, j’y ai vu des leçons de vie – mais aussi des métaphores puissantes pour penser autrement l’enseignement du FLE. Entre observation, rythme et discrétion, ils m’ont soufflé quelques pistes pour repenser notre posture pédagogique.
« Et si nos meilleures leçons de pédagogie venaient… des loups ? »
Je vis à la lisière d’un village grec, à presque 400 mètres d’altitude, non loin de Thessalonique. De temps à autre, surtout en hiver, trois loups passent devant notre propriété. Tranquilles. Ils ne hurlent pas. Ils marchent. Parfois, ils s’arrêtent. Ils observent. Et ils repartent.
Je les regarde, fasciné. Pas seulement en curieux de la nature, mais en vieux professeur de français langue étrangère. Car ces loups, sans le savoir, m’ont inspiré plus d’une leçon sur l’enseignement. Voici ce qu’ils m’ont appris :
1. Observer avant d’agir
Les loups ne foncent pas tête baissée. Ils s’arrêtent. Ils écoutent. Ils évaluent la situation avant d’intervenir. Combien d’enseignants prennent encore le temps de « sentir » leur classe avant de dérouler leur séquence ? Et si chaque début de cours commençait par une pause silencieuse, une vraie écoute du groupe ?
2. Avancer en meute
Le loup ne travaille jamais seul. Il coordonne ses mouvements. Il ajuste sa trajectoire à celle des autres. En pédagogie, combien de fois oublions-nous de mutualiser [1] ? D’enseigner en binôme ? De faire circuler l’intelligence entre pairs plutôt que de tout porter seul ?
3. Respecter les rythmes
Les loups n’ont pas de montre, mais un sens aigu du bon moment. Ils ne courent pas s’ils peuvent marcher. Ils n’insistent pas s’ils sentent un danger. Pourquoi, alors, exige-t-on encore de nos élèves qu’ils progressent tous au même rythme, à la même date, selon la même échelle ?
4. Ne pas marquer son territoire trop tôt
Un loup ne laisse pas de trace inutile [2]. Il agit quand c’est nécessaire, discrètement. Le professeur aussi peut choisir de se faire discret pour mieux laisser la place à l’apprentissage, à la découverte, à l’appropriation autonome.
5. La confiance du silence
Le silence d’un loup n’est jamais vide : il est plein de présence. De la même manière, une classe silencieuse n’est pas forcément passive. Il y a des silences féconds. Des silences d’attention, de concentration, d’absorption. Il faut apprendre à les reconnaître… et à les respecter.
Je ne suis pas un romantique naïf. Je sais que l’école n’est pas la montagne sauvage. Mais il me plaît de penser que certaines sagesses animales nous tendent un miroir. Et que parfois, pour renouveler nos pratiques d’enseignement, il suffit de lever les yeux de notre plan de cours et de regarder, au loin, trois silhouettes grises serpenter dans le maquis.
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[1] ... ou meutualiser ?
[2] Le chien du voisin si, mais on l’aime bien quand-même !
En résumé
Trois loups passent parfois devant ma maison, en silence. À force de les observer, j’y ai vu des leçons de vie – mais aussi des métaphores puissantes pour penser autrement l’enseignement du FLE. Entre observation, rythme et discrétion, ils m’ont soufflé quelques pistes pour repenser notre posture pédagogique. — Résumé généré par l’IA.

Loups très ressemblants (illustration libre, Pexels), en attendant de retrouver mes vraies vidéos.
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